En mai dernier à Cannes, la projection de Delta n’était attendue par personne ou presque. Certains avaient peut-être déjà vu Pleasant Days, le premier film de Kornél Mundruczó, jeune cinéaste hongrois même pas trentenaire. Et ces personnes étaient peut-être curieuses de découvrir ce que le cinéaste allait proposer de neuf. Mais force est de constater […]
Festivals : Cannes 2008
Le Bon, la brute et le cinglé (Joheunnom nabbeunnom isanghannom) de Kim Jee-Woon (2008)
Une relecture parodique et foutraque des films de Sergio Leone… C’était à s’en douter étant donné le titre clairement allusif du film. Le Bon, La brute et le Cinglé ressemble en fait à western-spaghetti dynamité par le style Tarantino. Kim Jee-Woon avait déjà prouvé sa virtuosité de metteur en scène, en particulier avec Bittersweet Life, […]
Serbis de Brillante Mendoza (2008)
Le cinéma philippin est en plein renouveau et Mendoza son principal chef de fil. Après le magnifique John-John, sorti en salle début 2008, voici Serbis, dans lequel Mendoza nous fait visiter un cinéma porno, lieu de transitions ou plusieurs petites histoires se tissent. Le film rappelle parfois La Chatte à deux têtes de Nolot mais […]
L’Echange (The Changeling) de Clint Eastwood (2008)
L’Echange semble en apparence se démarquer des immédiats derniers films d’Eastwood, Mémoire de nos pères et Lettres d’Iwo Jima. Eastwood délaisse l’Histoire pour un fait divers ténébreux des années 20. En cela, L’Echange paraît plus proche de Mystic River, avec un même partage plus ou moins subtil entre le bien et le mal, et une […]
My Magic d’Eric Khoo (2008)
My Magic évoque la relation simple entre un serveur alcoolique et son jeune fils. Le père a sombré depuis que son épouse l’a quitté. Pour remonter la pente, il décide de renouer avec son premier métier : magicien. Le précédent film du cinéaste singapourien, Be With Me, avait été une magnifique découverte, quoique inégal. My […]
Le Silence de Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne (2008)
Il y a comme une certaine routine à décrire un film des frères Dardenne. Les mécanismes sont les mêmes, les chemins empruntés mènent toujours à Cannes, et les révélations féminines sont souvent bouleversantes. On peut être réfractaire au cinéma des cinéastes wallons les plus célèbres mais on ne peut décemment pas faire l’impasse sur Le […]
Gomorra de Matteo Garrone (2008)
Au départ il y a le best-seller de Roberto Saviano, jeune journaliste italien même pas trentenaire. Sa plongée dans l’univers de la mafia napolitaine lui a valu, par celle-ci, une condamnation à mort. Saviano vit sous protection policière. Il y avait donc chez Matteo Garrone une certaine audace à vouloir porter à l’écran le livre-enquête […]
Valse avec Bashir (Waltz with Bashir) d’Ari Folman (2008)
En 1982, Tsahal, l’armée israélienne mène dans les territoires de Cisjordanie et de Gaza une politique d’occupation très brutale : villes bloquées, destructions de biens, assassinats ciblés… Les 16 et 17 septembre 1982, les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila au Liban, à l’ouest de Beyrouth, sont visés par des milices libannaises et […]
Indiana Jones et le Royaume des Crânes de cristal de Steven Spielberg (2008)
Voir Indiana Jones à Cannes et mourir… Non, il ne faut pas déconner à ce point, d’autant plus que l’exclu n’est que très relative. Mais voilà, c’est avec un enthousiasme débordant que l’on a pu pénétrer dans la salle du Palais pour découvrir un peu avant tout le monde le film le plus attendu de […]
Un Conte de Noël d’Arnaud Desplechin (2008)
Micro-critique, à chaud, en direct de Cannes 2008 Un film ambitieux ne serait-ce que par l’ampleur de sa mise en scène et la qualité exceptionnelle du montage. Quelque scènes d’une force incroyable, une irrévérence dans les rapports entre les personnages qui est assez réjouissante mais, malgré tout, une impression assez tiède. A quoi cela tient […]
Roman de gare de Claude Lelouch (2008)
Il y a longtemps que l’on avait finit par ne plus rien attendre de Claude Lelouch. Enthousiaste comme à la première heure, le cinéaste ne s’est pas attardé sur l’échec monumental des Parisiens, ni même sur le fiasco intégral du Genre humain. Son retour avec Roman de gare est une double surprise. Double car autant inattendue que, finalement, agréable. On a retrouvé le Lelouch que l’on avait aimé et, ça fait plaisir.