Un millier d’années de bonnes prières
Les plus belles trouvailles de l’été, on les doit à Wayne Wang, réalisateur chinois exilé aux USA, déjà auteur – entre autres – du diptyque Smoke/Brooklyn Boogie en 1995.
Le point commun entre Un Millier d’années de bonnes prières et La Princesse du Nebraska, ce sont ces deux héroïnes chinoises, chacune bouleversée différemment par les difficultés de son intégration dans la société états-unienne. C’est avec beaucoup de pudeur et de sensibilité que Wayne Wang traite ces histoires où les valeurs ancestrales tendent à s’effacer progressivement en raison du temps qui passe et de la distance.
Le phénomène de l’acculturation est rarement traité de front comme cela au cinéma et Wayne Wang, par la simplicité de son regard, peut-être parce qu’il a du lui même en faire l’expérience, capte toute l’essence de la chose et réussit à nous toucher véritablement.
Le plus beau film du diptyque est peut-être Un Millier d’années de bonnes prières, avec cette jeune femme chinoise qui ne sait plus communiquer avec son père en visite.
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