FICA Vesoul 2011 / En compétition
Critique cinéma en Iran, Amin Farajpoor réalise avec Running among the clouds son premier long-métrage, un film noir et blanc tourné en HD et qui suit la trajectoire d’un petit dealer de crack dans un lycée de Téhéran.
Le film se veut dynamique, en cohérence avec son sujet et l’addiction à la drogue de son personnage. Sauf que tout le monde n’est pas Darren Aronofsky (Cf. Requiem for a dream ou Pi). Certes, Amin Farajpoor n’a pas exactement à sa disposition les mêmes moyens mais là n’est pas le problème. Il est plutôt dans le montage souvent maladroit, faussement énergique et qui marque plutôt par ses énormes problèmes de raccords, entre autre. Et difficile d’y voir là un parti-pris.
Running among the clouds est court (1h15), mais n’intéresse vraiment pas. Il existe quantité de films s’immergeant dans les bas-fonds d’une ville et qui nous convainquent bien davantage. En Iran par exemple, on pense par exemple à Téhéran de N. Hamayoun, sorti dans les salles françaises courant 2010 et qui arrivait à décrire avec une réelle force et un vrai regard une facette de la délinquance dans la capitale iranienne. Loin de parvenir au même résultat, Running among the Clouds agace au contraire, comme cette musique jazzy omniprésente, qui donne un peu d’identité au film mais qui finit par être envahissante et ereintante. Il faut dire que Amin Farjpoor, au contraire de Louis Malle (Ascenseur pour l’échafaud), n’a lui pas pu s’offrir Miles Davis. Du coup, on distingue les références vers lesquelles le néocinéaste tend, mais on constate en même temps à quel point face à elles il ne fait pas le poids. Et tout n’est pas question de moyens…
Benoît Thevenin
Running among the clouds – Note pour ce film :