Présenté à la Semaine de la critique à Cannes en 1998, Noël en août est une comédie romantique à peine teintée d’amertume et qui révèle le talent subtil de Hur Jin-ho. Il s’agit de son premier film. En France il est a priori plus connu pour April Snow, sorti dans les salles en 2005, qui fonctionne sur un registre proche.
L’histoire de Noël en août à tout d’un mélo classique. Jung-won, âgé d’une trentaine d’année seulement, se sait condamné par une maladie incurable. Il va passer les quelques temps qui lui reste à vivre à retrouver les femmes qui auront comptées dans sa courte vie.
Mais si Noël en août n’est pas un mélo c’est parce que Jung-won tait sa maladie, en garde le secret et contine de vivre comme si de rien n’était. Le film ressemble alors plutôt à une comédie romantique. Jung-won se laisse séduire par une jeune fille, Da-rim,et jusqu’au bout il l’épargnera de son lourd secret.
Jung-won n’est pas un personnage égoïste, son choix est tout à fait respectable et honorable. De cette façon, Hur Jin-ho construit une histoire délicate et toute en subtilité, ou la fraîcheur des sentiments domine la mélancolie qui caractérise quand même le film. Hur Jin-ho réussi un film drôle, touchant et agréable, bercé par une bande-originale magnifique et qui s’imprime dans nos têtes.
L’issue fatale de l’intrigue est inéluctable mais Hur Jin-ho ne gâche rien de la façon dont il mène tout du long son histoire. Il ne faut s’attendre à nul apitoiement ou effusions de larmes. Jung-won s’en va comme il a vécu, dans la discrétion, et laisse à chacun, les femmes qu’il laisse derrière lui comme les spectateurs du film, un souvenir simple, agréable et impérissable.
Benoît Thevenin
Merci!! Ca valait la peine de te le recommander! 😉