Une jeune palestinienne élevée à Brooklyn retrouve la terre de ses ancêtres. Le passage par la douane à l’aéroport se passe déjà difficilement. Cette déracinée en quête de ses origines va se retrouver confronter à de nombreux problèmes, idéologiques ou simplement humains… Sa quête croise celle d’un jeune homme qui lui ne rêve que d’une seule chose, fuir cette région martyrisée.
Le film se déroule très simplement dans un style libre et révolté, à travers les décors meurtris d’une Palestine asphyxiée. Le courage exemplaire de l’héroïne, sa force inébranlable, sa foi et son rejet de l’injustice balisent un parcours ou tout est difficile mais ou le refus d’enterrer ses rêves contraste très durement avec la réalité imposée aux personnages. Le Sel de la mer est un film d’écorchée vive, un film quasi militant, en tout cas passionné mais sans haine aucune. Le discours est simple, peut-être parfois trop didactique, mais humaniste, et un réel motif d’espoir.
Présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard, Le Sel de la mer s’est avéré être une formidable découverte, un film à la fois courageux et nécessaire. En prime, une révélation sublime, Suheir Hammad, à la fois belle et vibrante d’émotions diverses.
B.T