Il y a plus de dix ans que Sean Penn, voulait mettre en scène cette histoire. Il n’a attendu qu’en gage de respect pour le deuil d’une famille meurtrie, attendant le plein accord de cette dernière. Car l’histoire d’ Into The Wild est vraie, soit celle de Christopher McCandless, jeune homme promis à un grand avenir mais qui décide de brûler ses dollars pour partir en quête de lui-même, au coeur des paysages fascinants mais dangereux dont recèle l’Amérique.
Into The Wild est donc un film libre, une quête initiatique et aventureuse qui en filigrane dresse une critique hostile au matérialisme économique. Souvent décrit comme un écorché vif, Sean Penn ne pouvait donc qu’être sensible à cette histoire. Surtout que sensible elle l’est effectivement. Il faut imaginer la douleur de cette famille qui se comprend soudain détestée de l’enfant qu’elle chérit, qui ne le voit pas partir et encore moins revenir. La tragédie de McCandless est retranscrite dans tout ce qu’elle à de plus égoïste, de plus révoltant et de plus stupide aussi. Le film est sensible aussi pour cette raison là, on finit par être touché profondément car ce destin fascinant trouve son épilogue au bout d’une voie sans issue.
Sean Penn est peut-être un plus grand cinéaste encore qu’il n’est un grand acteur (lire notre article sur le sujet). Into The wild est un film qui marque incontestablement, transcendé en plus par la magnifique bande-originale composée par Eddie Vedder, le chanteur de Pearl Jam, et surtout par Emile Hirsch, lequel porte littéralement le film sur ses frêles épaules.
B.T
Mots-clefs : Emile Hirsch, Hal Holbrook, Jena Malone, Kristen Stewart, Marcia Gay Harden, Sean Penn, Vince Vaughn, William Hurt, Zach Galifianakis