The Cat (Go-hyang-i: Jook-eum-eul Bo-neun Doo Gae-eui Noon) de Byun Seung-wook (2011)

Assistant de Lee Chang-dong sur Peppermint Candy (1999), Byun Seung-wook est passé à la réalisation en 2006 avec Solace. Son second long-métrage, gros succès au box-office coréen en 2011 appelle une suite, dont le chantier est déjà lancé.  Aie…. Aie car The Cat condense à peu près tout ce que le cinéma d’épouvante asiatique des années 2000 a produit de clichés, à tout le moins.

Soyeon (Park Minyoung) est toiletteuse dans une animalerie. Elle s’occupe avec beaucoup de soin des mignons petits chats qui passent entre ces mains. Un beau jour, elle commence à avoir des visions. Elle croit voir une petite fille. Plus tard, une cliente est retrouvée morte dans la cabine d’ascenseur de son immeuble…

L’idée d’un chat malfaisant n’est pas mauvaise en soi. A près tout pourquoi pas et ça nous change un petit peu, même si ce n’est que pour servir une classique histoire de fantôme. Byun Seung-wook cadre avec soin et l’esthétique du film est plutôt bien léchée, mais le cinéaste ne fait aucunement confiance en ses spectateurs. La séquence de la mort de l’ascenseur est le premier symptôme flagrant. Là ou Byun aurait pu faire preuve de subtilité et d’efficacité par une économie de plans, il choisit d’étirer sa séquence au maximum pour mieux montrer ce qui a été compris depuis longtemps. Cette façon de surligner la moindre intention est permanente, et si c’est terriblement agaçant, ça ne constitue même pas la principale faiblesse du film.

The Cat enfile comme des perles les scènes grotesques et ridicules et la jeune actrice interprétant l’héroïne surjoue continuellement, à t’elle point qu’on se prend d’envie de la secouer un petit peu. Le film est en plus une resucée flagrante des films qui ont fait la notoriété de Hideo Nakata, Ring (1998) et, surtout, Darkwater, dont il reprend le motif de la citerne…

Le scénario n’a ni queue ni tête, quand bien même il y a des chats partout (sic). On rit beaucoup au dépend du film – qui est traité de manière très sérieuse et sans aucun second degré – , on est parfois attendris par la bonne bouille des félins, mais on est surtout affligé, quasiment de A à Z. The Cat 2, ce sera d’évidence sans nous…

Benoît Thevenin

The Cat **

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