Mar Adentro d’Alejandro Amenabar (2004)

A partir d’un sujet casse-gueule car tabou et délicat à traiter (l’euthanasie), Amenabar livre un film toute en pudeur, jamais excessif et profondément humain.

Amenabar ne verse pas dans le pathos, bien au contraire, et les larmes qui peuvent couler sur nos joues viennent du cœur.

Adapté d’un fait divers réel, Mar Adentro donne  l’occasion à Javier Bardem de prêter ces traits à Javier Sampedro, tétraplégique pendant près de 30 ans. L’acteur livre une composition époustouflante et bouleversante. On est même à cours de superlatifs pour saluer cette performance subtile, attachante, passionnée .

Mar Adentro prolonge le goût pour l’onirisme déjà perçu dans Ouvre les yeux, et celui pour les frontières intangibles. Un film sensible et humain, qui ne verse dans aucun excès, sait rester pudique et nous induit en plus à réfléchir. En changeant de registre par rapports à ces précédents films, Alejandro Amenabar prouve la richesse de son talent.

B.T