Chronique d’un complet ratage. Nicolas Wadimoff raconte l’histoire d’un groupe révolutionnaire suisse dans les années 70, à l’époque où La Bande à Baader en Allemagne et Les Brigades Rouges en Italie, sévissent. Leurs actions passeront complètement inaperçues. Ils se ratent mais, ce qui est le plus raté, c’est bien le film lui même.
Le cinéaste a conçu Opération Libertad sur le principe des found foutages qui déferlent depuis quelques années sur nos écrans. Son dispositif est simple : en 1978, un jeune homme attirés par quelques figures contestataires intègre leur groupe au prétexte qu’il a une caméra. Sa mission va être de tout filmer de la vie de ce groupe, notamment leurs actions afin de poster ensuite les vidéos aux médias. Le film est donc entièrement envisagé à la première personne. La mise en scène n’a aucune inspiration et ne présente dès lors aucun intérêt. Surtout, tout est plombé par l’insupportable voix off qui accompagne tout le film. Le héros narrateur ne peux s’empêcher de décrire le moindre de ses pas, de telle sort que son commentaire surligne le sens de chaque scène. Le scénario n’est pourtant pas bien compliqué et on aurait très bien saisis tout le propos sans.
Le film a certes été réalisé avec des moyens très modestes, mais ça n’excuse en rien le fait que tout sonne faux, tout est assez maladroit, lourd, et pénible. Les acteurs sont livrés à eux même et se débrouillent comme ils peuvent, c’est à dire difficilement tant leurs dialogues sont mauvais et leur personnage tous très caricaturaux. Les bonnes intentions sont palpables, et on comprend cette volonté de tisser des passerelles entre les idéaux révolutionnaires des années 70 et ceux qui agitent une nouvelle génération aujourd’hui face à la crise mondiale. Malheureusement, le filme échoue sur tous les plans.
Benoît Thevenin
My goodness ! J’ai bien fait de lui préférer Gangs of Wasseypur !!!
En effet ! D’autant que Gangs of Wasseypur est un super film !!