Les Nouveaux sauvages (Relatos Salvajes) de Damián Szifron (2014)

Réalisateur issu de la télévision argentine, Damián Szifron propose avec Relatos Salvajes une comédie à sketchs en forme de jeux de massacres tous plutôt réjouissants, même s’ils ne mènent pas bien loin.

Chacun des sketchs met en scène des personnages qui pètent les plombs et rentrent dans une logique de vengeance extreme.

Dans le prologue, les passagers d’un avion découvrent qu’ils ont tous été en relation un jour avec la même personne. Quand ils réalisent que leur présence dans l’avion ne doit rien au hasard, il est trop tard. Cette séquence est curieusement le quasi contre-champ de la séquence d’ouverture du Postal d’Uwe Boll, même s’il s’agit là d’une probable coïncidence.

Les sketchs révèlent ensuite l’empoisonnement d’un chef mafieux pour le moins vulgaire ; un duel à mort entre deux conducteurs sur une route en rase campagne (Difficile là de ne pas penser à Duel de Steven Spielberg, ou bien à Breakdown de Jonathan Mostow) ; la vengeance d’un ingénieur qui s’est vu injustement enlevé sa voiture par la fourrière ; le complot d’une famille bourgeoise pour sauver leur fils chauffard assassin d’une femme enceinte ; une mariée qui découvre le jour de son mariage que son époux la trompe avec sa sculpturale collègue de travail.

Chaque sketchs dure approximativement vingt minutes. Ils dévoilent chacun à leur manière des lâchetés plus ou moins ordinaires, mais cela ne va pas beaucoup au delà. Les situations dérapent dans des proportions extrêmes et l’on rit de très bon coeur. La référence aux Monstres de Dino Risi est tout à faite assumée par le cinéaste, sans que la comparaison puisse tenir pour autant. Tout ça est filmé hélas assez platement, mais ça aura été la récréation de la sélection cannoise en 2014.

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