Baby beside me de Son Tae-gyum (2016)

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Doil, jeune homme de retour de l’armée, est papa d’un petit garçon né pendant son service. La maman, la belle Soon-young, se montre méprisante et humiliante avec lui. Alors qu’il découvre qu’il n’est pas le père biologique de l’enfant, Soon-young disparait sans laisser de traces, abandonnant derrière elle son bébé et celui qu’elle devait épouser.

Pour son premier long-métrage, Son Tae-gyum raconte le parcours d’apprentissage d’un jeune coréen immature, peu dégourdi mais obligé du jour au lendemain à se prendre en charge. Passé une longue période à chercher sans succès l’irresponsable maman, Doil se retrouve à devoir à la fois s’occuper du bébé, et accepter un travail.

Doil, qui ne brille jamais par son intelligence où par la justesse de ses choix, donne souvent au spectateur l’envie de le secouer. Le personnage est ainsi plutôt désespérant, mais sa candeur et sa position de victime face à la frivolité de sa compagne, suffisent quand même à nourrir une certaine empathie.

Baby beside me, qui offre finalement peu de place à la relation père/fils sensée se construire dans l’épreuve (l’enfant est plutôt considéré comme un accessoire, un boulet dont il va falloir peut-être se débarrasser), nous confronte à une jeunesse coréenne pour le moins déconnectée des réalités, et qui se révèle par là même inquiétante. Il y a en effet de quoi se faire du soucis pour ce nouveau né, d’autant plus que les larmes de crocodiles en conclusion du film ne donnent guère de gages quant à une prise de conscience réelle des jeunes parents de leurs responsabilités.

B.T

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