Casino – No Limit de Hervé Bodilis (2007)

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Résumé : Avec Casino – No Limit, le réalisateur Hervé Bodilis nous plonge dans un univers impitoyable où l’argent et le pouvoir ne sont plus suffisants pour procurer assez d’adrénaline à ces personnages. Blasés, ils se confrontent dans des parties de No Limit où tout peut être mis en jeu : leurs yachts, leurs maisons, leurs femmes et même leur propre vie…

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Avec 210 000 euros de budgets, Marc Dorcel a décidé de renouer avec une vieille conception de la pornographie : un style propre et classieux, des soubrettes magnifiques, une histoire et des moyens presque dignes d’une quelconque production « respectable ». Bon, avec 210 000 euros, on reste en fait loin des budgets standards du cinéma français traditionnel mais, pour une production X, l’investissement consentit reste exceptionnel. En quoi Dorcel renoue t’il avec une certaine tradition ? Parce qu’au début des années 90, il était le maître absolu du porno chic à la française. Léa Martini, Olivia Del Rio, Laure Sainclair, Karen Lancôme, Anita Blond et Anita Dark… étaient les reines d’un cinéma certes condamné au confinement mais délectable, autant pour son caractère fortement sexuel, la beauté pure des actrices, mais aussi le côté sophistiqué de l’emballage. On avait de la chance d’être jeune et curieux à cette époque.

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Depuis, on a grandit, on est devenu moins curieux pour le cinéma là, en même temps que l’on se faisait de toute façon une idée bien pauvre de cette industrie de la luxure a peine pathétique. On reconnait pourtant à quelques rares exceptions d’authentiques artistes : Andrew Blake, Viv Thomas voir Christophe Mourthé ou Michael Ninn. Et encore, là on écûme déjà les fonds de tiroirs.

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Casino No Limit tente une ouverture fracassante. A l’heure ou les festivals du cinéma porno essayent de se réimposer dans le paysage, après quelques tentatives vers 68, à l’heure ou le porno, c’est juste naze et plus du tout transgressif, Marc Dorcel ose s’acheter une certaine respectabilité. Le film a par exemple été montré aux journalistes en projection presse, initiative évidemment unique en son genre.

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Le célèbre producteur a embauché Hervé Bodilis pour mettre en scène son fantasme : une sorte de film d’action ponctué de scènes de cul, ou plutôt est-ce le contraire. Les actrices en vogues ont bien sûr été castée pour assurer au film son poids commercial. Car c’est certain, à jouer ainsi la carte de l’évènement, la maison Dorcel cherche sans doute un succès commercial sans précédent pour l’exploitation en dvd – et non pas en salle bien sûr – du film. Yasmine Lafitte, Melissa Lauren et Nina Roberts, trio de choc d’un film qui se veut audacieux… Les actrices sont à la mode des actrices d’aujourd’hui : siliconnées à outrance. C’est juste horrible.

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Le film se veut mémorable, il ne l’est guère. On sent les moyens, un effort est effectivement porté sur l’interprétation (un comédien de théâtre a même été généreusement débauché) et les décors sont assez énormes pour un film de ce genre. Rien d’exceptionnel pourtant, car le porno à très gros budgets a toujours existé, avec et sans Dorcel. Casino No Limit fait l’évènement car il a sur faire parler de lui, jusqu’à Cannes ou Yasmine n’a pas hésité à montrer subtilement ce qu’elle avait sous sa robe aux photographes incrédules en bas des Marches. Mais Casino No Limit n’a véritablement aucun intérêt autre que ce qu’un film porno apporte habituellement. Artistiquement, c’est peut-être propre, la photo est soignée, mais tout ça n’est pas intéressant pour autant. Le film remplit sa fonction libidineuse (un des arguments du film est qu’il contient 12 scènes X contre 5 traditionnellement) avec application mais sans grande originalité. Au final ca reste pauvre et vain mais le film aura bien fait parler de lui, et Dorcel aussi. C’est tout.


Casino – No Limit – Note pour ce film :
Disponible en DVD et VOD depuis le 1er avril 2008


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