Amerrika (Amreeka) de Cherien Dabis (2009)

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« Amerrika« , de la jeune réalisatrice Cherien Dabis, est une comédie communautaire très réussie.

Cherien Dabis est une femme magnifique, une silhouette et un visage d’actrice, mais elle a pour l’instant choisi de rester dans l’ombre et d’être derrière la caméra. Pour son premier long-métrage, et de son propre aveux, elle raconte en partie son histoire personnelle, soit celle d’une famille palestinienne qui fuit la guerre pour une ville dans l’Illinois.

Le titre (original), vous l’avez peut-être deviné, n’est que le nom du continent que cette famille rejoint, mais prononcé avec l’accent palestinien. C’est un des petits charmes de ce petit film très tendre. Pourtant la vie n’est pas spécialement simple pour l’héroïne, sa mère et sa tante. Elles doivent affronter le regard des américains blancs, lesquels confondent facilement arabes et terroristes, elles doivent se débattre pour se faire une place etc.

Le film raconte un peu l’amérique d’aujourd’hui, les difficultés d’être arabe dans une société traumatisée par le terrorisme de Ben Laden. Mais Amerrika n’est pas pour autant un film sociologique, intellectuel ou quelque chose de cet ordre. Il s’agit surtout d’une comédie pertinente, autour des différences culturelles, des adaptations à la vie américaine. Il y a là beaucoup de dérision et de légèreté. Amerrika est un petit film indépendant assez classique, mais qui dispose d’un capital sympathie énorme. On retrouve en plus Hiam Abbass, la plus célèbre des actrices palestiniennes et qui est une immense comédienne.

Benoît Thevenin


Amerrika – Note pour ce film :

Sortie française le 17 juin 2009

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Aucun commentaire sur “Amerrika (Amreeka) de Cherien Dabis (2009)”

  1. selenie dit :

    J’aborde tout à fait dans le sens de ta critique… J’ai moi-même vu ce film en début de semaine (critique sur allociné)… Je dois dire que je m’attendais à mieux, trop lisse à mon sens.

  2. Axel dit :

    Film certes prévisible, mais agréable, qui soulève légèrement le problème de l’identité, de l’intégration… Ravi en tout cas de le voir dans une salle pleine plus de 3 semaines après sa sortie.

  3. Benoît Thevenin dit :

    Un petit film de rien du tout mais dont je suis vraiment ravit qu’il trouve son public. Le film est p.e relativement consensuel, mais on ne peut lui reproché sa sincérité.

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