Vict or (Paul Blain) vit à Vienne avec Annette (Marie-Christine Friedrich), une jeune autrichienne. Ils sont les parents de la petite Pamela. Ils retournent bientôt à Paris ou Annette espère que Victor arrivera à se libérer de sa toxicomanie avant qu’elle ne pèse sur ses relations avec ceux qu’il aime profondément.
Tout est pardonné est le premier long-métrage de Mia Hansen-Love, jeune réalisatrice, un temps critique aux Cahiers du cinéma, un temps actrice chez Assayas, mais dont l’incontestable vocation est celle du septième Art. Le pitch peut paraître un peu rude mais il ne faut surtout pas se laisser tromper. Tout est pardonné est un film fin, doux et juste, une œuvre bercée par l’amour : celui de la cinéaste pour son travail, celui des acteurs pour leurs personnages, celui que chaque personnage porte sur les autres. Tout l’enjeu de cette histoire est incarné par Pamela. C’est elle qui souffrira le plus des troubles de l’amour passionné de ses parents. Mia Hansen-Love pratique l’art de l’ellipse avec une grande précision. Le film n’en paraît en fait que plus spontané et frais. L’émotion se nourrit de ces vides, de ces absences, de ces silences. On signalera aussi l’excellente utilisation faite de la musique, le morceau juste lancé et interrompu à chaque fois au bon moment.
Tout est pardonné est un film d’une profonde justesse, tant dans la description des rapports humains que dans l’incarnation même des personnages par les acteurs. Un film sans artifice, simplement beau, touchant, gracieux. Un énorme coup de cœur pour Mia Hansen-Love et plein de promesses pour l’avenir…
B.T