Dorothy (Dorothy Mills) d’Agnès Merlet (2008)

Une petite communauté sur une île au large de l’Irlande du Nord. Un couple rentre à la maison et a la désagréable surprise de surprendre la jeune baby-sitter en train de maltraiter le bébé. La coupable est une jeune femme nommée Dorothy Mills. Une psychiatre est envoyée sur les lieux du drame pour examiner de plus près le cas très inquiétant de Dorothy, laquelle se prétend innocente…

Avant Valkyrie, ou goûte avec bonheur au plaisir de retrouver enfin Carice van Houten, la sublime révélation de Black Book. C’est en découvrant le film de Verhoeven qu’Agnès Merlet s’est décidé à convaincre l’actrice de rejoindre le casting du film, pour le rôle de la psychiatre. Amatrice de fantastique, la réalisatrice dont il s’agit du 3e long-métrage (après Le Fils du Requin en 1994 et Artémisia en 1997) s’est exilé en Irlande pour tourner en Anglais cet inquiétant thriller fantastique porté par une jeune actrice absolument incroyable, Jenn Murray.

Jenn Murray incarne Dorothy, une très inquiétante héroïne atteinte d’un trouble bien particulier. Un certain nombre de personnalités cohabitent dans son esprit et la tourmentent au plus haut point, obligeant l’actrice à des variations de jeu aussi subites que spectaculaires et, surtout, terrifiantes. Dorothy est un film ténébreux, dont le décor très brumeux de l’Irlande renforce le contexte infernal. La communauté est fortement régie sous les codes de l’Eglise protestante, d’où un fonctionnement quasi sectaire qui augmente encore cette tension qui parcoure tout le film. Au delà de la simple atmosphère, la descente aux Enfers vers laquelle est promise la psychiatre se déroule selon un scénario complexe, parfaitement mené et finalement extrêmement étonnant et audacieux (malgré une fin très convenue et décevante). On ne savait pas du tout à quoi s’attendre avant de découvrir ce film, on est donc pas déçu. La surprise est grande et cinglante.

B.T


Dorothy – Note pour ce film :

Sortie française le 6 août 2008


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