Leonera est le tout premier long-métrage que nous avons découvert à Cannes au printemps. Excepté le souvenir relativement diffu de quelques précédents films de Pablo Trapero (Nacido y criado, Voyage en famille… avec lesquels Leonera n’a pas grand chose à voir), nous ne savions rien, n’avions aucun indice sur ce qui se passerait dans les deux heures suivant l’extinction des lumières.
Leonera commence donc dans une curieuse ambiance. Une femme largement griffée dans le dos qui se réveille, le tout en gros plan et sous une lumière très faible. Le lien avec le titre du film et la référence à la Lionne, nous induit à penser à La Féline de Tourneur. Serait-on dans le même registre ? Les cinq premières minutes du film, troublantes et incertaines, sont à ce titre extraordinaires.
Leonera se révèle cependant rapidement. La jeune femme est accusée de meurtre, jugée et enfermée en prison. Enceinte, elle accouche entre les murs. La loi argentine prévoie pour les condamnés le droit de garder l’enfant et de l’élever en prison jusqu’à ses quatre ans. Si la condamné doit rester enfermée pour finir de purger sa peine, alors l’enfant lui est enlevé et confié soit à quelqu’un de la famille de la mère, soit aux services sociaux.
Le film est la chronique de ce quotidien exceptionnel mais vite banalisé. Le regard du spectateur est vite habitué à la vie qui s’organise ainsi entre les murs de la prison. Malgré un sujet fort, le film n’intéresse pourtant que peu, se déroulant très banalement, sur un faux rythme et sans surprise. Martina Gusman, dans le rôle de la mère, est parfaite. Elle fut d’ailleurs, à Cannes, longtemps annoncée comme la favorite pour le prix d’interprétation, lequel lui a finalement échappé. Son personnage relativement apathique ne suscite pourtant guère de compassion…
Leonera nous parait ainsi simplement vain, trop focalisé sur une forme de retenue permanente. Cela se distingue autant dans l’attitude de l’héroïne, que dans le caractère sobre de la mise en scène, son rythme aussi. Pablo Trapero est incontestablement un cinéaste de talent, un des chefs de file d’une nouvelle génération de cinéastes argentins parfois passionnants (Lucia Puenzo, Juan Solanas, Diego Lerman) ou juste déroutant (Lucrecia Martel, Lisandro Alonso). Leonera ne s’impose donc pas comme un film inoubliable mais prouve toute de même l’excellente santé du cinéma argentin.
B.T
Leonera – Note pour ce film :
hé !! coucou toi ;-)….et voilà un petit tour sur ton nouveau site…bon, pas trop le temps d’appronfondir, car en ce moment même je suis au travail, lol, tu vois comme quoi je pense à toi :-))
donc, rien à dire sur le sujet du billet, car n’est pas encore vu le film, mais juste pour te faire un petit clin d’oeil….
donc, attends de tes nouvelles.. pas le choix? hein ?! c’est pas bien de planter comme ça ton Eve ;-), non lol, je plaisante bien sûr…va pas paniquer ..tu me connais, toujours espiègle..
Alors bisous + , à mon petit W…-E
Très très envie de voir ça !