La sortie prochaine de Hancock – un des blockbusters de l’été et avec Will Smith et Charlize Theron – convoque le souvenir de Dai Nipponjin, un film complètement improbable, grosse bouffée d’oxygène de Cannes 2007. A notre grand dam le film ne sortira sans doute jamais dans les salles françaises mais puisque nous sommes en plein cycle spécial cinéma japonais, voilà une double occasion d’évoquer en quelques mots le film d’Hitoshi Matsumoto.
Difficile d’écrire sur ce film sans le trahir. Dai Nipponjin commence comme une sorte de documentaire. Le personnage évoque son travail, son mode de vie mais tout le sens nous échappe malgré la tonalité quelque peu décalée de l’ensemble. Et soudain la révélation. Dai Nipponjin bascule dans un délire excentrique dont seuls les Japonais sont capables. A partir de là, c’est le grand n’importe quoi. Le cinéaste réussit à nous embarquer systématiquement dans des sentiers non répertoriés et nous étonne par le non-sens total de « ce truc » (sic). Néanmoins, le film traîne un peu en longueurs. La partie documentaire n’est pas toujours très intéressante et le reste finit par devenir assez répétitif. Dai Nipponjin est un OFNI assez déroutant et peut-être trop typique de la culture japonaise moderne pour séduire le public occidental. Encore que… à voir
Benoît Thevenin