Il y a un certain buzz autour de ce film qui sortira bientôt sur les écrans français (le 13 juin). A l’intérieur, co-réalisé par Alexandre Bustillo, rédacteur de Mad Movie, peut au moins être salué pour ses louables efforts et sa contribution honorable au cinéma de genre français.
Le film ne devrait pas manquer de faire parler. Les scènes gores sont assez incroyables et intenses, les effets spéciaux particulièrement réussit mais, en cours de route, les réalisateurs ont oublié le plus important : un scénario. Il ne suffit pas d’avoir quelques bonnes idées, il faut aussi savoir les emballer proprement. Or le scénario est franchement à la limite du ridicule et anéanti parfois la force de l’impact visuel généré par les scènes d’hémoglobines. Il était intéressant de jouer sur l’idée d’une confrontation entre femmes plutôt que de tout miser sur la virilité de l’homme. A côté de ça, une métaphore gênante et absurde par rapport aux émeutes dans les banlieues à l’automne 2005 et des facilités scénaristiques parfois pathétiques, en tous les cas inappropriées.
Il s’agit malgré tout d’un premier film. Béatrice Dalle est très bien. Alysson Paradis (sœur de Vanessa) un peu moins. Nous saluons quand même les auteurs. Leur travail est sincère, on le sent très bien. Esthétiquement, le film a même fière allure, malgré des moyens apparemment modestes.
A l’intérieur n’en est pas moins que très partiellement réussit. Ils feront mieux la prochaine fois, c’est certain. Le cinéma de genre français en a besoin.
Benoît Thevenin