La fin du monde est définitivement à la mode. Qu’il s’agisse de l’application d’une pseudo prophétie maya (2012), d’une contamination à l’échelle planétaire à l’état de zombie (la mini série Dead Set) en passant par La Route (sortie en salle mercredi prochain), il est de plus en plus régulièrement question de quelques survivants luttant pour rester vivant dans un monde en ruine.
Zombieland parodie gentiment le ‘genre’, mais ce n’est du qu’au pragmatisme dont fait preuve le héros-narrateur. Il le raconte très bien lui-même, s’il est en vie c’est d’abord parce qu’il est un no life, sans ami, sans famille près de lui, sans copine, enfermé toute la journée dans sa chambre à jouer à World of Warcraft. Son isolement parmi les vivants lui aura permis d’échapper à la zombiefication de l’humanité. Puisqu’il est un petit gringalet et surtout pas un héros, il applique scrupuleusement toute une série de règles simples mais qui lui garantissent une prudence de tous les instants.
Tout ceci est en parfait décalage avec ce que l’on peut attendre habituellement du crépuscule de l’humanité dans un film. Le réalisateur ne cherche pas à élaborer à tous prix des gags, l’humour jaillit naturellement par le décalage induit dans certaines scènes pourtant très ordinaires.
Le héros (Jesse Eisenberg) fait sa route accompagné d’un fou furieux décomplexé de la gâchette (Woody Harrelson), et deux sœurs qu’ils rencontrent et vont leur faire tourner la tête de bien des manières.
Zombieland pourrait vite décliner un schéma narratif ultra basique, fuir et dégommer le moindre zombie approchant. Ruben Fleisher a plus d’un tour dans son sac, ne vous en faites pas : le séjour dans la villa d’une célébrité hollywoodienne bien choisie, la courte mais géniale apparition d’un Bill Murray égal à lui-même, et puis, clou du spectacle, cette fantastique idée de concentrer in fine l’affrontement contre les zombies dans un parc d’attraction (d’où le titre finalement).
Flinguer du zombie tout en empruntant les manèges, cela résume parfaitement le film : fun, décalé, sympathique, inoffensif et, surtout, réjouissant. On prend un pied d’enfer.
Benoit Thevenin
jouissif !
J’ai adoré ce film que j’attendais avec beaucoup d’impatience.
Une vraie réussite !
Je me suis dit dès les premières minutes du film : « Encore un film au générique ultra chiadé qui va s’essouffler en moins de deux ». Eh bien non. C’est drôle, ça gicle et surtout Woody Harrelson y est excellent.
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