Pour sa première expérience hollywoodienne, Ridley Scott réalisait avec Alien, le 8e passager (1979) un authentique coup de maître, un survival dans l’espace, serré et efficace, qui révélait en prime une héroïne au caractère bien trempé et bientôt culte. Fort de son propre succès avec Terminator, James Cameron se voit proposer d’écrire puis de mettre en scène une suite à Alien.
Avec le recul et maintenant qu’Avatar nous est arrivé, certaine similitudes entre les deux films nous frappent – nous y reviendrons – soit une première évidence que cette suite porte bien la marque de son auteur. Aliens, le retour nous parvient en 1986, sept ans après le film de Scott. La créature crée par R. H. Giger est maintenant entre les mains de Stan Winston, lequel avait déjà créé les robots de Terminator. Les progrès de l’animatronique sont flagrants entre les deux Alien. Les monstres de Winston sont plus fluides dans leurs mouvements et c’est tout le film qui gagne en crédibilité et réalisme.
Dans Alien 2, le lieutenant Ripley, dernière survivante de l’équipage du Nostromo, est repéché par une station spatiale, après 57 ans de dérive dans l’espace. Son histoire n’est pas prise au sérieux par les responsables de la compagnie qui l’emploie et on lui reproche au contraire d’avoir saboté le Nostromo.
Nous ignorions la finalité de la mission de l’équipage du Nostromo dans Alien 1. Le script du film de Scott est simple , linéaire et il n’y avait en effet aucune urgence à intégrer cette histoire dans un contexte narratif précis. La suite nécessite de fait un développement, d’autant que James Cameron choisit de changer de registre. Aliens le retour n’est pas une suite lambda, un survival de plus qui se contenterait de copier la voie empruntée par Scott. James Cameron inscrit son scénario dans une dimension véritablement épique.
Dans un premier temps, nous apprenons que la mission du Nostromo s’inscrivait dans le cadre d’un programme de colonisation de la planète LV-426. 57 ans après les évènements de Alien 1, quelques dizaines d’ingénieurs colons organisent les conditions de la vie humaine sur cette planète. Le programme semble se dérouler sans grand problème, jusqu’à ce qu’une famille un peu aventureuse fasse la mauvaise rencontre avec un alien. Un nouvel équipage de soldats est immédiatement affrété dans le but de dégommer les créatures en question. Et Ripley va faire partie de l’aventure…
Même si Aliens, le retour contient son lot de scènes un peu gore, Cameron ne poursuit clairement pas le but de Scott, lequel ambitionnait plutôt de nous faire frissonner. Cameron multiplie lui les morceaux de bravoures, dont certains particulièrement saisissant comme ce crash d’un vaisseau sous les yeux d’une Ripley médusée, ou encore le final dans le nid d’oeufs. Plus qu’un film d’épouvante, Aliens, le retour est vrai film d’aventure dans lequel après Sarah Connor, il affirme haut le courage d’une nouvelle héroïne. Dans le film de Scott, Ripley est d’abord logée à la même enseigne que ses partenaires. Elle s’en sort essentiellement parce que plus maligne et intelligente mais il y a un côté viscéral dans le fait qu’elle finit par se débarrasser du huitième passager. Dans le film de Cameron, Ripley prend plus souvent l’initiative, elle se révèle même par moment intrépide, voire inconsciente. Sa survie est cependant toujours affaire d’instinct, et notamment d’instinct maternel via la petite fille très criante qu’elle protège.
Alien 2 recèle quelques scènes qui trouveront un écho vingt ans plus tard dans Avatar. Dans les deux films, nous nous retrouvons dans un contexte de colonisation d’une autre planète, avec des personnages qui s’opposent, les uns obnubilés par les profits hypothétiques, les autres plus pragmatiques et humbles par rapport à leurs conditions d’humains. Dans une scène, Ripley interroge l’avocat de la compagnie. ‘Quel est le pire enculé, l’alien ou celui qui calcule ces pourcentages de bénéfices ? » demande t’elle en substance. Par ailleurs, la séquence de l’affrontement final entre Ripley et la Reine des aliens nous sera rappelée dans Avatar avec cette lutte entre le Colonel et Jack Sully.
Avec Alien 2, James Cameron pose les vraies bases de l’univers d’Alien, que l’on retrouvera dans les prochains films de la Saga. Cameron réussit en tous les cas une suite riche, spectaculaire et même impressionnante, à la fois différente et à la hauteur de la qualité du film de Ridley Scott. Et si Ripley est aujourd’hui un personnage si fort et si culte, c’est pour grande partie grace à ce que Cameron lui a apporté…
Benoît Thevenin
Génial. J’ai dit peu ou prou la même chse, et déjà crié mon amour pour ce volet de la saga Alien, mon préféré – malgré quelques réserves à propos de la version longue, plus riche et didactique, mais qui perd en densité et en rythme, chose précieuse dans les films de Cameron. Et Aliens reprend le concept d’une héroïne qui se transcende, poussée à bout mais qui survivra, coûte que coût, pour son bien-aimé (comme dans Terminator) comme pour son enfant (Terminator et Aliens). Tous les Cameron proposent des personnages féminins hauts en couleurs et, surtout, farouchement indépendants.
Mis a part le 4 tous les Alien possèdent un petit quelque chose qui le différencie des autres.
Ce deuxième volet est vraiment très très bien même si je trouve les Aliens trop facile à tuer.
Super film ! Un grand trés grand thriller !
Le fénomenne de horde qui est crée dans le 2 et dans les AvP represente dans mon avis l’invection alien ce qui mete plus en vedette l’animaux dans l’ALIEN.
Dans le 4 tous est etrenge mais bon aussi je c pas ci vous aver remarquer mais plus il y a d’alien plus il son facile a tuer dans le 1 et le 3 il extermine l’équipege complette a 1 seul alien.