C’est dans des conditions inédites et effrayantes que nous avons découvert ce film, un après-midi cannois en milieu de festival. L’équipe, une quinzaine de personnes environ, monte sur scène pour présenter le bébé. Le réalisateur nous invite soudain à une minute de silence. Le prétexte invoqué : chaque matin sur le tournage, l’équipe se réunissait pour une minute silencieuse… Le spectacle auquel nous assistons est ahurissant. Le réalisateur bouge les lèvres comme s’il était en pleine incantation tandis qu’à sa droite, son actrice principale est littéralement en transe. Il aurait fallu que nous filmions cette scène pour que vous puissiez le croire…
La Fête de la fille morte raconte l’histoire de Santinho, promu leader spirituel d’une communauté de l’amazonie profonde après avoir été reconnu l’auteur d’un « miracle » lors du suicide de sa mère.
Cette incursion au sein de cette secte est déstabilisante à souhait ; surtout dans les conditions énoncées plus haut dans lesquelles nous avons été invité à cette troublante fête. Santinho est un personnage complexe et fascinant mais pour le moins troublant. Ne serait-ce que pour les séquences d’inceste avec son père. La Fête de la fille morte laisse donc perplexe. On ressent toute la fièvre qui s’empare de cette communauté, les couleurs sont magnifiques et les ritournelles chantées sont enivrantes.
Au final, on est complètement perdu, entre fascination et dégoût profond. L’expérience de ce film fût assez extrême et finalement désagréable.
B.T
La Fête de la fille morte – Note pour ce film :
Avec Dira Paes, Daniel de Oliveira, Paulo José, …