Little Miss Sunshine de Valerie Dayton (2006)

Vous êtes probablement nombreux à connaître sans trop le savoir ce couple de réalisateurs, Jonathan Dayton et Valérie Faris.

Little Miss Sunshine est leur premier film mais les deux traînent derrière eux une très jolie carrière dans l’univers du clip ce qui leur vaut une solide réputation. Ils ont beaucoup travaillés avec les Red Hot Chili Peppers (Around the World, Californication, By the way entre autres). C’est aussi à eux que l’on doit la formidable vidéo – mythique devrait-on même dire – de Tonight, Tonight des Smashing Pumpkins, dans laquelle les réalisateurs rendaient hommage à Méliès et à son Voyage dans la lune.

Ainsi, comme de nombreux illustres (ou pas) prédécesseurs (Fincher, Romanek, Gondry, Jonze etc.) Dayton et Faris sont passés du clip au long-métrage de cinéma.

A première vue, Little Miss Sunshine n’est pas le produit quasi publicitaire que l’on serait en droit d’attendre de personnes émergeant du clip. Pourtant, la rigueur formelle de ce film témoigne d’un évident savoir-faire.
Reste que la force de Little Miss Sunshine va bien au-delà des simples considérations formelles. Elle est ici bien plus brutale car c’est dans l’émotion que le film trouve toute sa substance. A travers le portrait d’une famille totalement dysfonctionelle, Little Miss Sunshine dessine le portrait d’une certaine Amérique à la fois baba-cool, et aseptisé par ses habitudes de consommations de masse et, ça va avec, d’une culture de masse toujours plus navrante.

Benoît Thevenin

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