Serbis de Brillante Mendoza (2008)

Le cinéma philippin est en plein renouveau et Mendoza son principal chef de fil. Après le magnifique John-John, sorti en salle début 2008, voici Serbis, dans lequel Mendoza nous fait visiter un cinéma porno, lieu de transitions ou plusieurs petites histoires se tissent. Le film rappelle parfois La Chatte à deux têtes de Nolot mais se révèle bien plus lumineux et subtile que ce dernier.

Serbis ne manquera pas de choquer les plus puritains, pour ce regard qu’un enfant porte sur sa soeur nue en préambule du métrage, pour cette séquence de fellation par un transexuel, pour cette atmosphère débridée et suintante ou les personnages, hauts en couleurs, sont libres, décomplexés et jouisses sans entraves.

Le film ne manque pas non plus de poésie, de douceur. Le décor aurait pu donner un film lugubre, mais justement, Serbis ne l’est jamais. Serbis est un film riche, coloré, une chronique du quotidien assez singulière mais foisonnante.

Dans le brouhaha de Manille – on a véritablement l’impression d’être dans les rues de la ville tant la bande-son, omniprésente, sature presque – les êtres se frottent sans tabou ni honte et, miracle du cinéma de Mendoza, ce n’est jamais vulgaire. La conclusion du film est géniale.

B.T


Serbis – Note pour ce film :

Sortie française le 12 novembre 2008


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